La crise économique pour les pays européens

Cet été j’ai retrouvé un ami que j’avais perdu de vue depuis la fin de mes études. Nous avons bien sûr échangé sur nos vies respectives et en particulier de nos activités professionnelles. Il travaille actuellement pour un grand industriel pharmaceutique français. 

Ces 10 dernières années, il a successivement travaillé en Espagne, au Portugal et en Grèce. 

Inévitablement nous avons abordé le sujet de la crise européenne qui touche particulièrement ces trois pays. Avec son expérience, les difficultés rencontrées actuellement par ces nations ne l’étonnent pas. La politique exercée par les gouvernements respectifs (rappelons que ce sont des gouvernements socialistes qui sont au pouvoir), devait inéluctablement arriver. 

Prenons l’exemple de la Grèce. Les départs en retraite à 53 ans pour un pays industriel sont en décalage complet avec la réalité des choses. Comment financer des retraites avec un déséquilibre qui se crée entre les populations actives et les populations en arrêt d’activités. Les déficits sont évidents.

S’agissant des impôts, seuls 30% de la population grecque en paie. Non pas par la seule largesse d’une politique sociale idéologique mais aussi parce que les grecs savent contourner la loi pour ne pas payer de taxe foncière et de taxe d’habitation. Comment font-ils ? Tout simplement, en ne terminant pas complètement leurs maisons : les taxes sont dues quand l’habitation est terminée !

Autre exemple, les piscines privées sont très peu onéreuses en Grèce ce qui fait que près de 2 000 piscines ont été recensées à Salonique. Une taxe est due pour tout propriétaire de piscine. Seuls 20% des propriétaires les ont déclarées. Même si le montant de cette taxe est relativement faible, c’est encore un manque à gagner qui s’enfuit depuis plusieurs années.

Enfin, la Grèce a énormément investit ces dix dernières années dans des équipements militaires pour se préserver en particulier de son ennemi turque. Pour cela elle a trop emprunté alors que son économie était déjà oscillante. 

Alors faut-il soutenir les pays européens en difficultés? Bien sûr que oui et nous n’avons pas le choix. Mais la contrepartie doit être un contrôle pointilleux par la gouvernance européenne de telle sorte qu’ils ne refassent pas les mêmes erreurs. 

Sur le plan mondial, il est urgent de contrôler le système spéculatif, par exemple en le taxant dans certains cas. En France, il faut assainir la dépense publique. C’est ce que n’ont pas voulu faire l’Espagne, le Portugal et la Grèce. On voit le résultat : tôt ou tard, il faut s’y résoudre.

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